Lifestyle: Apprendre à gérer son stress

Comme vous le savez sans doute, je suis sujette depuis mon enfance à des crises d’angoisses et au stress de façon plus générale. J’ai eu la possibilité de tester beaucoup de techniques et méthodes pour me détendre durant toutes ces années… C’est pourquoi aujourd’hui je souhaite vous faire part de ce qui m’a le plus aidé, afin que, peut-être, cela puisse vous aider.

Je tiens tout de même à vous avertir qu’il n’y a pas de recette miracle (malheureusement) et que nous sommes tous constitués différemment. Ce qui veut dire qu’une chose peut très bien marcher pour moi et pas du tout pour vous et inversement !

Aussi, dans cet article vous ne trouverez pas de « listes de choses à faire » contre le stress… Car j’ai beaucoup de mal à expliquer point par point ce qu’il « faut faire » (et que c’est souvent un mélange de beaucoup de choses)… Mais promis je vais tenter d’étayer ma pensée d’exemples afin que vous puissiez facilement comprendre.

Allez c’est parti

Pour moi, la gestion du stress commence par une bonne connaissance de soi, une sérieuse introspection. Je sais, ça peut paraître bateau comme remarque, et pourtant j’estime que c’est la base ! Et bien souvent oser aller chercher au fond de soi n’est pas si simple…

Je vous en avez déjà parlé dans cet article, mais l’hypnose est pour moi ce qui a le plus marché dans toutes les thérapies « de fond » que j’ai entrepris. En effet, l’hypnose est mon socle, la thérapie qui m’a permis de régler de gros « traumatismes », qui m’empêchaient d’avancer.

Pour les crises d’angoisse, et le stress « quotidien », là encore, il n’existe pas de règles, j’ai fait un mélange de beaucoup de choses…

J’ai appris avec le temps à respirer, et à faire ce que j’appelle des « pirouettes cognitives », à revenir à l’instant présent, et à devenir spectateur plutôt qu’acteur de ma crise d’angoisse ou de mon stress.

 

Cas concret : Je me réveille en pleine nuit en sursaut, la gorge nouée, du mal à respirer, en sueur, avec un mal de ventre épouvantable.

Ce que je fais : Je me lève et je marche dans mon appartement, je bois un peu d’eau, je regarde l’heure et je vais devant la baie vitrée du salon pour regarder la lune. Cette première étape me permet de revenir dans le présent, le concret, de me sortir de l’état nébuleux dans lequel j’étais. Le fait de marcher, de boire de l’eau permet de revenir au corps. Regarder la lune m’apaise, et me rassure, car je sais qu’après la nuit vient toujours le jour… Dans un second temps, je me recouche et je fais trois grandes inspirations en gonflant bien le ventre (on inspire par le nez, on souffle par la bouche), et là, si mon angoisse est toujours présente, je prends la place du spectateur. J’observe mon angoisse et je constate, je reste dans le factuel : « oh tient, j’ai l’estomac qui brûle », « mon corps tremble », « je sens l’air frais s’échapper de ma bouche ». Cette étape permet de prendre de la distance avec l’angoisse et surtout oblige l’esprit à se concentrer sur des faits plutôt que de divaguer : « oh mon dieu j’ai mal à l’estomac ! Et si c’était un ulcère ?! »…. Et là c’est le serpent qui se mord la queue.

On récapitule :

  • On revient dans le présent
  • On passe par les 5 sens pour nous apaiser (une odeur, la vue de la lune par exemple, une matière qu’on aime toucher…)
  • On respire profondément
  • On observe l’angoisse

Autre cas concret : J’ai un examen, un entretien d’embauche important dans quelques jours. Je commence à stresser, à appréhender…

Ce que je fais : Là encore je reviens au présent : « là tout de suite, est-ce qu’il y a raison de paniquer ? », bien souvent la réponse est non.

Vous pouvez aussi faire quelques séances de sophrologie ou d’hypnose quand vous savez à l’avance que vous allez rencontrer un événement qui va vous mettre dans une situation de stress. Cela va vous entraîner à visualiser la situation (un examen par exemple) et à vous y projeter de façon plus sereine. Vous pouvez aussi très bien vous entraîner chez vous à visualiser les situations qui vous angoissent, bien souvent cela permet d’anticiper et donc de moins stresser.

On récapitule :

  • On essaye d’être objectif face à la situation
  • On essaye le plus possible d’anticiper et de visualiser la situation de stress.

Dernier cas : Je suis dans les transports, au travail et une crise d’angoisse survient sans raison.

Ce que je fais : Un peu comme pour une crise d’angoisse la nuit. Je reviens à l’instant présent et j’effectue en conscience ce que j’appelle une pirouette cognitive : j’observe autour de moi, j’observe mon corps, je vois qu’il n’y a aucun danger (rationnellement). Et c’est là que mon cerveau effectue une « pirouette », il se rend compte que je suis en sécurité et que mon état est disproportionné face à la situation, alors, en conscience, il va se « brancher » sur la bonne onde, celle du calme et de la sérénité.

Je trouve ça important de le faire « en conscience », car cela permet de revenir encore une fois dans le réel, dans l’instant et surtout de ne pas se laisser glisser dans ce qu’on appelle « l’irraisonnable » (ce moment où peu importe qu’on vous dise que tout va bien, rien ne pourra vous rassurer).

Puis j’occupe mon cerveau à des tâches concrètes (trier un dossier, appeler des clients…), revenir à du factuel, c’est vraiment ce qui marche chez moi. Voir qu’à l’instant T, il fait beau, le soleil brille, je suis en sécurité. Je me crée un cocon, une bulle.

On récapitule :

  • On revient à l’instant présent en conscience
  • On observe la situation et son corps
  • On effectue des taches concrètes

Prévenir les crises d’angoisses :

Aujourd’hui si je suis beaucoup moins stressée et que je gère beaucoup mieux les crises d’angoisses, c’est que j’ai intégré à mon quotidien tout un tas de « rituels ». Cela passe par avoir un rythme de vie assez stable (attention stable ne veut pas dire routinier ou ennuyeux) cela veut juste dire « avoir une bonne hygiène de vie » (manger correctement, respecter ses temps de sommeils, faire du sport…). Encore une fois, cela peut paraître « stupide » et pourtant…

A cela j’ajoute la médiation (pour respirer et prendre du recul), j’anticipe les situations stressantes pour moi (les voyages dans mon cas. Quand je les prépare à l’avance, ça se passe mieux). Enfin, je peins, je lis, j’écris… Je fais des activités qui me font du bien et qui me vide la tête.

 

Un petit mot de fin :

Sachez que j’ai mis des années à réussir à revenir à l’instant présent, et à ne pas laisser mon cerveau filer comme le vent… Je pense que c’est aussi une question de « maturité », quand on est enfant et qu’on ne comprend pas ce qui nous arrive, revenir dans le concret est un exercice très compliqué…

Il faut savoir aussi que c’est un travail de tous les jours et c’est pourquoi la connaissance de soi et importante… Personnellement, le fait d’avoir appris à me pardonner, à avoir confiance en moi, et surtout à reconnaître mes ressources et forces intérieures m’ont ENORMEMENT aidé !

Je sais que c’est un chemin de solitude et de longue haleine mais n’abandonnez jamais. N’hésitez pas à vous faire aider, il n’y a aucune honte à ça. Et rappelez-vous : « donnez-vous les moyens de réaliser vos rêves, peu importe les obstacles » !

Et vous ? Quelles sont vos techniques ?

Sarah.

 

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