Interview: La lingerie pour enfants d'Hello Sunday Paris

[dropcap custom_class="normal"]H[/dropcap]ello Sunday Paris est le prénom agréable et poétique d'un très bel e-shop de lingerie pour enfants. Cet e-shop fondé par la douce Louise Mouton, cette jeune parisienne passionnée de lingerie, propose un univers enfantin et poétique à tous visiteurs qui arrivent sur son site. Découvrez le portrait d'une entrepreneuse comme on les aimes chez Mademoiselle Ergo :

Photos: Louise Mouton - fondatrice de l'e-shop Hello Sunday Paris - tous droits réservés

«MADEMOISELLE ERGO» - Pouvez-vous nous expliquer le concept de Hello Sunday Paris ?

Louise Mouton- Hello Sunday Paris est une marque de sous-vêtements poétiques pour enfants. J’aime l’appeler ainsi car je pense que dans la mode, la poésie naît de l’histoire et du sens que l’on veut transmettre grâce au vêtement, au delà des gages de qualité et de bien-aller. Hello Sunday est né du savoir faire que j’ai acquis au sein de marques de lingerie et de prêt à porter enfant.

J’ai dessiné moi-même tous les graphismes imprimés sur mes petites culottes car je n’envisageais pas une seconde que les tissus utilisés puissent déjà existé autre part, et vivre sur un autre vêtement à l’autre bout de la planète ! Au travers de ces dessins, j’ai voulu transmettre des petits messages invisibles : des souvenirs très personnels des moments de mon enfance qui me rappelait l’amour, la tendresse, la bienveillance, les moments drôles… C’est une sorte de petit clin d’oeil personnel, un appel à transmettre du sens et des émotions à d’autres enfants.

Le tout sans oublier la qualité bien sur: chaque sous-vêtement a été essayé, réglé et mis au point sur des enfants directement. ll me paraissait absolument primordial que chaque pièce puisse être testée avant la mise en vente car les enfants ont un une exigence au niveau du confort largement supérieure à celle des adultes et ils ont raison! Là où nous -les adultes- sommes prêt à faire des compromis pour obtenir un équilibre confort/style, les enfants ne supportent pas la moindre contrainte : les élastiques trop serrés, les étiquettes qui grattent, les mauvais coupes qui rentrent dans les fesses etc.

Alors je me suis assurée que de ce côté là tout soit parfait en choisissant des élastiques renommés fabriqués en France, en cousant toutes les étiquettes à l’extérieur, et en adaptant la coupe à la morphologie de l’enfant.

Pourquoi avez-vous choisi de créer un e-shop?

Honnêtement, je ne me suis même pas posée la question de ne pas en faire!

Même si le digital n’est pas mon coeur de métier, j’ai une véritable attirance pour cette autre façon de vendre. Chaque commande passée sur le site me procure une joie immense car c’est une véritable preuve de confiance de la part du consommateur, et une reconnaissance de mon travail sans l’avoir vu en vrai auparavant.

De plus, c’est un vrai bonheur de préparer de jolis petits paquets à distance, ça me donne l’impression d’envoyer des cadeaux à mes amis ! Je m’amuse souvent à glisser un petit mot manuscrit à l’intérieur, un dessin, des petits bonbons, c’est ma façon de remercier mes clients et de leur transmettre ma joie 🙂

Qu'avez-vous suivi comme cursus académique ?

J’ai d’abord étudié la psychologie à l’université pendant 2 ans puis je me suis réorientée et j’ai fait une école de mode: ESMOD à Paris pendant 3  ans dans laquelle je me suis spécialisée en lingerie. J’y ai obtenu un diplôme de styliste & modéliste avec une option graphisme.

Qu'avez-vous fait à la sortie de vos études?

Je suis tout de suite partie à Londres. A l’époque mon rêve était de monter une marque de maillots de bains pour femme, alors j’ai fait mon stage de fin d’études avec la créatrice de la marque de swimwear Auria London que j’admire énormément!

C’était une formidable expérience qui m’a permis de parfaire mon anglais, mais également de découvrir que les sous-vêtements avaient une place de plus en plus importante dans le monde de la mode. A l’époque, la section lingerie & swim n’était représentée que depuis 3 ans à la London Fashion Week, c’était tout récent! Et Auria London faisait partie des marques créateurs à exposer dans les showroom de Somerset House afin de faire découvrir sa collection à la presse et aux acheteurs internationaux.

Après cela je suis rentrée à Paris et j’ai enchaîné les expériences professionnelles au sein de divers marques, allant de petites start-up à des grandes marques installées depuis très longtemps. Je suis notamment passée par Undiz et Roxy, qui m’ont permis de véritablement finaliser mon apprentissage.

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Comment vivez-vous le fait d'être indépendante ?

J’ai créer une société depuis presque 1 an et demi maintenant, je peux vraiment dire que j’ai fait les montagnes russes avec mon projet! Je suis passée d’espoirs en grandes joies et en grandes périodes de stress! Etant seule dans ce projet depuis le départ, j’ai eu des moments de grande solitude dans lesquels j’ai su bien m’entourer, rencontrer d’autres entrepreneurs qui m’ont beaucoup aidé dans ma réflexion et l’avancée de ce projet.

Dans l’ensemble, je dirais que malgré ces périodes de doutes très difficiles, je suis assez independante et je n’ai pas de mal à me motiver pour travailler par moi même.

J’apprécie infiniment cette liberté!

Comment se passe une journée ou semaine type avec vous ?

Il est difficile de répondre à cette question car aucune semaine ne se ressemble…

Je jongle entre des projets de stylisme & graphisme en freelance, tout en essayant de me former à de nouvelles compétences chaque semaine et trouver de nouveaux moyens de faire avancer mon projet.

De plus, nous sortons tout juste de la période des fêtes qui a été très intense car j’ai pu participer à de nombreux pop-up store et marchés de noël pour faire parler d’Hello Sunday et présenter mes produits directement au public.

Je dirais que la constante qui ne varie JAMAIS c’est mon immense tasse de café noir sans sucre chaque matin, sans laquelle je ne pourrais pas exercer mes journées comme je le fais 😉

Qu'est-ce qui vous plait le plus dans votre activité ?

La liberté et les rencontres. En rentrant dans l’entreprenariat j’ai découvert tout un monde parallèle qui m’était inconnu. J’ai découvert des gens extrêmement ouverts, toujours prêt à s’investir ou à donner un coup de main, à confronter leur vision des choses etc. J’ai été très agréablement surprise de constater que les entrepreneurs d’une façon générale ne sont pas dans un rapport de compétition mais vraiment dans une bienveillance et un enthousiasme constant. Cette expérience m’a vraiment permis de m’épanouir en tant que personne, pas seulement dans le cadre du travail.

Quels conseils donneriez-vous aux gens pour se lancer dans la création d'un business?

Tout dépend du business… Mais je dirais d’une manière générale, de ne pas se précipiter. Un concept est en constante évolution, je pense qu’il ne faut pas mettre trop d’affect dans le début d’un projet, d’un nom ou d’une idée qui risque de totalement changer au fil du chemin parcouru.

Choisir un moment propice au sein de sa vie personnelle est aussi primordial. On avance beaucoup mieux et beaucoup plus vite en choisissant une période de sa vie dans laquelle on a la « place » d’entreprendre : en étant stable financièrement et en ayant du temps libre en perspective.

Enfin, je dirais qu’évaluer les risques est très important également. Je me dis toujours que lancer un business c’est comme au poker : il faut miser seulement ce que l’on est prêt à perdre.

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