Interview: Personal branding éthique avec Anna
[dropcap type="default"]A[/dropcap]nna Bassano a lancé son site de Personal Branding Ethic et nous parle au travers d'une interview exceptionnelle de sa vision de Brand coach! Cette belle italienne vivant à Bruxelles aide les femmes entrepreneurs, freelances à y voir plus clair dans leurs business!

«MADEMOISELLE ERGO» - Pouvez-vous nous décrire votre métier de Brand Coach ?
Anna Bassano - Je suis une exploratrice du Personal branding éthique, enthousiasmée par les idées positives dans le lifestyle. Mon objectif est d’aider les femmes freelances, ou prêtes à le devenir, à réaliser un branding sur mesure, pour exprimer la valeur éthique de leur projet par le biais d’une identité visuelle forte.
J’ai choisi le mot Coach pour me définir parce que le coaching a pour but l’autonomie de la personne; moi, je suis là pour accompagner mes clientes dans leur chemin, puisque je suis convaincue que chacune a en soi la puissance pour créer un projet inspirant et avoir succès.
Quel est votre cursus scolaire en supérieur?
Après le lycée scientifique, j’ai suivi une formation de 4 ans en Design et marketing de Mode, à Rome. J’ai eu la possibilité d’étudier, entre autres, histoire de l’art, théâtre et cinéma, sujets qui m’ont toujours passionné et, encore aujourd’hui, sources d’inspiration pour mon travail. Ma thèse était focalisée sur les fashion designers indépendants qui utilisaient le web pour se promouvoir, thème inédit jusqu’alors.
En parallèle, j’ai suivi un cursus en Fashion styling, pour la direction artistique des shooting de mode et beauté et les PR avec les magazines.
Je continue à me former, pour passion avant tout ! J’aime découvrir des nouveaux sujets et approfondir mes connaissances. Actuellement, je suis en train de suivre un Master en Coaching pour développer mon activité professionnelle.
Qu'avez-vous fait à la sortie de vous études?
J’ai un parcours très hétérogène !
Pendant un an, je me suis occupé du tutorat des étudiants de fin d’année de l’Académie de mode et coutume où j’avais étudié ; les aider à préparer leurs thèses a été un premier défi que j’ai vraiment apprécié.
Après, j’ai déménagé à Bruxelles, ou j’ai eu la chance de faire un stage comme assistante chez le designer Jean-Paul Knott : je me suis occupé de la communication, de la gestion des relations avec les clients internationaux et du défilé des 10 ans de la marque.
Pendant 6 ans, avant de me lancer à mon compte, j’ai été responsable merchandising dans les deux boutiques Bruxelloises de la marque française Zadig&Voltaire et, en parallèle, Fashion editor pour le web magazine IDOLE, que j’ai contribué à créer en 2013 ( je recouvre encore ce rôle! ).
Deux expériences enrichissantes, qui m’ont fait rencontrer des gens passionnés et m’ont aussi donné la possibilité de voyager.
Quel a été le déclic pour vous lancer à votre compte?
J’ai beaucoup réfléchi avant de quitter mon job de visual merchandiser et créer mon activité. Ce n’est pas si évident !
À un certain moment, je n’étais plus capable de parler le même langage de mon entreprise et je ne voyais plus la possibilité d’exprimer ma créativité.
Une entreprise internationale a un équilibre très délicat : elle doit balancer innovation, demande des clients et rigueur pour rester phare dans le marché. Par rapport à cet engrainage, j’avais une vision différente.
Cette expérience m’a en tous cas donné des instruments indispensables pour mon activité freelance : l’importance d’une excellente relation avec la clientèle pour réussir, l’écoute active et l’esprit d’équipe. J’ai travaillé avec des femmes formidables !

Qu'est-qui vous plait le plus dans le fait d'être d'indépendante?
Être alignée avec mes valeurs et mes passions, avant tout !
Exprimer ma mission de vie, aider les femmes freelances à faire ressortir leur potentiel professionnel.
La flexibilité d’adapter mon projet aux demandes du marché.
La possibilité de continuer à me former suivant mon rythme ; être employée temps plein et freelance ensemble a été très épuisant après des années.
Comment se passe une journée ou une semaine type avec vous?
Là, j’avoue que je n’ai pas encore trouvé ma routine. Je suis beaucoup plus efficace le matin et j’aime commencer tôt ; je travaille beaucoup en solitaire, le silence me ressource et me permet d’aller plus loin.
Maintenant, j’ai envie de tester la technique du batching ( regrouper toutes les taches similaires ensemble et les traiter ensemble, en une fois ) pour optimiser le temps.
Pour le reste, ça dépend aussi de mes clientes ; je fixe mes rendez-vous et sessions de coaching sur Skype en accord avec elles.
Le dimanche est consacré à la détente : lecture, une promenade et un bon diner entre amis !
Quels sont vos rêves ou futurs projets?
J’essaie, chaque jour, de transformer mon rêve en réalité : je rêve d’un monde ou chaque personne puisse déployer son plein potentiel de vie, et cela, à travers mon travail et mes relations personnelles.
Par rapport à mes futurs projets, j’ai envie de tester des nouvelles choses et entreprendre des collaborations professionnelles ; entre autres, j’ai en tête un cours sur la création de la Business Brand Identity et la réalisation de vidéos de coaching.
Voilà, faire des vidéos, quel défi pour une introvertie !
Quels conseils donneriez-vous à des jeunes qui souhaitent se lancer?
Un conseil rationnel : préparez le terrain avant de vous lancer, formez-vous, étudiez le marché et ses besoins, testez et encore testez.
N’ayez pas peur de poser des questions autour de vous ! Les gens sont très disponibles, c’est une opportunité extraordinaire à laquelle on ne pense pas.
Un conseil émotionnel : écoutez vos passions ! Les passions sont le sel de la vie. Qu’est-ce que vous avez envie de transmettre aux autres ? Quels sont vos talents innés ? Écoutez vous-mêmes et vous aurez la réponse.
Le reste arrive avec un mix de stratégie, patience et beaucoup de constance.